Le 26 février 1943, sous l’occupation allemande,75 personnes(parents et enfants)ont été arrêtées dans la nuit par les autorités nazies et déportées en Allemagne car un ou plusieurs membres de leurs familles avaient pris la fuite pour se soustraire à l’incorporation forcée dans l’armée allemande.
Ces derniers étaient au nombre de 35 à 40.Une série de maisons se trouvaient abandonnées et furent occupées par des sinistrés venus de grandes villes bombardées de l’Allemagne.
En 1945 seulement, ces familles dispersées ont rejoint leur foyer et ont pu redresser leur situation lamentable.
" Etant de la classe 1942 qui fut incorporée dans l’armée allemande, après passage du conseil de révision, j’ai reçu l’ordre d’appel le 7 octobre 1942 avec incorporation le 12 octobre 1942 et affectation au « Gebirgsjaeger Ersatz bataillon à Maarburg an der Drau (en Yougoslavie). "
Pour me soustraire à cet enrôlement, j’ai décidé mon évasion par la Suisse pour rejoindre la zone française libre. Je partis de mon domicile le 12 octobre 1942 à 2 heures du matin en compagnie de Aimé Schmitt de Winkel (dans le même cas que moi) et de Antoine Schmitt qui voulait se soustraire au service du travail allemand. A travers bois, ayant évité de justesse une patrouille allemande, j’ai gagné la Suisse où je me présentais à la police à Charmoille.
Il fut donné suite à ma demande de me rendre en France (zone libre); je rentrais en France à Annemasse, le 16 octobre 1942. Après un séjour de 24 heures au centre d’accueil de Lyon Villeurbanne, sur ma demande, je fus dirigé et affecté à Arthaz (Haute Savoie) chez Monsieur François Rossat, comme ouvrier agricole.
A la suite de l’occupation par les allemands de la zone libre, pour ne pas tomber comme déserteur dans les mains allemandes ou des autorités pro allemandes, je passais de nouveau la frontière près de Saint-Cergues, et je me suis présenté à la police suisse à Jussy. C’était le 13 novembre 1942.
Je fus interné en Suisse comme déserteur dans l’armée allemande et après un séjour au camp d’accueil de Buren (Canton de Berne), je fus affecté comme ouvrier agricole chez Monsieur Charles Noirat à Charmoille.
Je ressortis de Suisse le 28 octobre 1944 pour rejoindre les Forces Françaises -Groupe Mobile d’Alsace- cantonnées à Ornans (Doubs). "
Les parents d'Antoine Walch, Joseph et Thérèse, ainsi que sa soeur Denise furent déportés en Allemagne d'abord à Schelklingen puis à Niederhofen jusqu'au 23 mai 1945.
Früh morgens bei Tagesgrauen
Da kam die Polizei
Und schreckte uns aus dem Schlafe
Verlassen must Ihr Euer Heim
Macht Euch nun Reisefertig
Es ist die höchste Zeit
Nach dem Alt Reich werdet ihr Umgesiedelt
Die Wagen sie stehen bereit
Es weinten Frauen une Kinder
Es bracht manches Männerherz
Beim Verlassen der Heimat der Lieben
Beim Verlassen Haus und Herd
Wir führen von Altkirch hinüber
Wohl über den schönen Rhein
Nach Riessen abtransportiert
In ein Erholungsheim
Wir glaubten uns schon in Verbannung
Auf einmal kam der Befehl
Nach Riesa an der Elbe
Müsst Ihr zur Arbeit gehen
Nun stehen wir wie Bettel Kinder
Mit Wenig Hab und Gut
In der Ferne grad wie die Sünder
Und klagen einander die Not
Schon manches wird uns entrissen
Vom Tode über ereilt
Er sieht nicht die Heimat der Liebe
Gott schenckt ihm die Ewigkeit
Doch eines bleibt bestehen
Die Hoffnung wir kehren zurück
Nach diesen gewaltigen Ringen
Ins Elsass Land zurüruck
Texte rapporté par la famille de Gustave Lorentz d'après la mélodie de "wer das Scheiden hat erfunden"
Tôt dans la grisaille du matin
Est venue la police
Et nous tira brutalement du sommeil
Vous devez quitter votre domicile.
Préparez-vous à partir.
Il est grand temps.
D’après l’ancien Reich vous serez déportés.
Les voitures sont prêtes.
Les femmes et les enfants pleuraient.
Cela a brisé nombre de cœur d’hommes
En devant laisser la patrie natale
En devant laisser maison et troupeau.
Nous passons de l’autre côté par Altkirch
Certes par-dessus le beau Rhin
Transportés vers Riessen
Dans une maison de repos.
Nous nous sommes déjà crus en exil
Du coup est venu l’ordre
A Riesa sur l'Elbe
Vous devez aller travailler.
Maintenant nous sommes là comme des enfants mendiants. Avec peu d’affaires et de biens
Au loin comme des pécheurs. Et nous nous plaignons entre nous de notre misère.
Bien des choses nous ont déjà été arrachées
Rattrapées par la mort
Il ne voit pas la patrie de l’amour
Dieu lui offre l’éternité.
Mais une chose persiste
L’espoir de revenir
Après cette énorme lutte
Dans notre pays, l'Alsace.
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